Pubarté
Mélange de supports, sujets en phase de détachement de l'intime (mais encore assez anecdotiques) et manière techniquement plus affirmée, il y a dans ces travaux divers les derniers lambeaux de la peau jouvencelle et les premiers reflets d'une chair à maturité. |
Les travaux qui suivent (enveloppes et carreaux) furent réalisés en marge de ma première fresque, en mai 1983.
Enveloppes
Je fis un certain nombre d'autres enveloppes (avec dessins, collages, peinture) mais je n'ai trace que de celles-ci.
La
carte
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crayon de couleur sur écorce
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1983 - 20 × 20 (environ)
Clic sur l'étoile * après certains noms en titre pour infos sur la personne.
Annick
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crayon et crayons de couleur / partiellement verni
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En
1936 Picasso fumait des Gauloises - 1
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clic sur image pour agandir
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crayons
de couleur / partiellement verni
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En
1936 Picasso fumait des Gauloises - 2
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Acrylique
sur contre-plaqué - 199?
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-Portraits divers
John
Lydon
*
(commande)
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clic sur image pour agandir
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1983
- ficelle, tissus, métal, aquarelle et crayon sur papier déchiré
marouflé sur bois
- 50 × 30 (environ)
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Xavier
Grall *
(pour Isabelle)
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boîte
en plastique, lettres transfert, crayon sur papier (plastifié)
- 12 × 8 (environ)
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Citoyen
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Pastels secs sur papier - A4
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Sentenciel
Collages & techniques diverses - 12 cartes de visites sous enveloppes - 14 × 9 cm - 1983
Les sentences sous les images étaient écrites au dos.
J'ai longtemps cru cette œuvre perdue, mais j'ai récemment retrouvé les 2 premières cartes, dans le capharnaüm de mes archives.
J'ose donc espérer retrouver les autres.
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Un
langage
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Qui
donc se tiendra droit
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Espère
! Ô piètre fou !
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qui
s'applique à l'Art
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au
milieu des cadavres ?
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Ris
! si tu n'es pas roi.
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(mouvement
artistique éphémère
fondé avec un ami des beaux-arts) |
(le
numéro de déporté est mon téléphone
de l'époque)
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.
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.
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.
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.
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Tuer
n'est pas facile
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Ébloui
par l'amour
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Le
feu de mon amour
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et
pourtant c'est si beau
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j'ai
donc plissé les yeux
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laisse
de lentes braises
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.
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.
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.
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À
Paris, un clochard
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La
fraîcheur du matin
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Ce
souffle sur mon cou,
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m'a
regardé passer
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la
tendresse du soir
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si
chaud, n'est que du vent.
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(cigarettes
que je fumais, à l'époque)
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(photomaton
à 12 ans)
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(titre
d'une performance)
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.
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.
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.
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Foutre
! pour ces 3 gouttes
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Aussi,
est-il malade ?
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que
de sombres soucis.
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Non,
mais il est vivant !
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(commerce
de proximité, à l'époque)
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(couloir
de ma station de métro,
à l'époque)
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(photomaton,
à l'époque)
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-
Statuettes magiques
Diable
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Vénus
Vaudou
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(clic
sur image pour agrandir)
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1984
- pâte plastique - 20 cm de haut (environ)
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1984
- pâte plastique - 20 cm de haut (environ)
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La seule photo qui me reste de ce Diable est très mauvaise et en noir et blanc ; je l'ai donc colorisée pour améliorer le rendu. Le corps était peint à la laque rouge carmin et il portait un scapulaire en forme de main gauche, peinte en doré. À signaler également une touffe de poils en haut du front et un grand phallus en érection. Tu trouveras ci-dessous le récit de son façonnage tel qu'il figure (en une page) dans mon essai romanesque le Saint des Saints :
«
Pourtant, j’en ai connu [des monstres]
; en en ayant même fabriqué de mes mains, avec ou sans
la complicité de ma pensée. Comme la fois où j’avais
entrepris de modeler un diable. Je te parle d’une statuette d’une
vingtaine de centimètres de haut, non pas dans la divine glaise
mais une très humaine pâte plastique durcissant à
l’air. C’était la nuit, j’étais seul. Concentré
sur l’ouvrage (d’autant que je suis plutôt gauche pour
sculpter, art que je ne pratique pas), j’ai vite eu la sensation
d’une présence, et même d’une présence
remuante ! ayant la nette impression que la chose aurait bien voulu
prendre les choses en main… Manque de bol pour elle, mes mains
sont à moi, et même maladroites, je m’en réserve
l’usage, en art, n’acceptant le partage qu’en d’autres
circonstances, moins intellectuelles. N’y tenant plus, probablement
très agacé par ma médiocre façon de façonner,
il se décida à me parler. C’était donc un
« il ». Un diable, d’une certaine catégorie,
pas en bas de l’échelle mais pas trop hautement placé
non plus. Il n’était pas franchement aimable (c’est
rare), me parlant comme un mauvais prof qui ne sait que rabrouer l’élève
à qui il n’est pas foutu de transmettre son maigre savoir.
Sauf que j’avais passé l’âge ! et que j’ai
mon petit caractère… Alors commença entre nous un
dialogue assez vif. En fait, il s’agissait plus d’un échange
de répliques, n’adoptant pour ma part que le mode de la
grossièreté et de l’insulte. Cet étron de
cul de basse-fosse voulait que je le prenne comme modèle ! Il
se prend pour qui ? Néanmoins, ce n’est pas tous les jours
que ce genre d’occasion se présente et, tout en donnant
le change au travers de bordées d’injures, j’ai pris
le plus grand soin à suivre ses instructions. Le résultat
ne fut pas prodigieux, mais un souffle était passé, entre
mes doigts, sentant le souffre. »
Plus tard, j'eus l'idée de faire une compagne à l'autre "pue-du-cul-de-la-gueule". J'ai utilisé la même pâte que j'ai appliquée sur une poupée Barbie (plus immonde encore avant la transformation que j'en fis). Du reste, c'était sa main gauche que j'avais coupée pour le démon la porte en pendentif. Je la voyais donc comme une zombie et c'est pourquoi je lui ai laissé sa couleur grise cadavérique, s'accordant bien avec des cheveux blonds, des petites perles pour des yeux bleu ou vert clair (je ne sais plus) et le doré des chaînettes qui la bardent. Hélas pour eux, ils furent séparés assez vite, chacun étant offert à des personnes qui ne se connaissaient pas. J'ose espérer qu'ils n'ont pas eu le temps de faire des petits… |
Performances
NON SOLVM ... SED ETIAM