Pierre sacrée 26

 

Premier petit menhir d'une série de 3, avant un moyen et un grand par la suite. J'avais vaguement cela en tête, mais c'est en cherchant autre chose à l'atelier que je suis tombé sur ce caillou, à la base naturellement coupée. J'ai aussitôt pensé à le mettre en scène pour cette phrase, puis j'ai sélectionné les 2 autres pierres. 
Depuis un certain temps – au début des années 2000 –, j'ai opté pour une devise personnelle, suite à l'écriture d'un passage du premier chapître de mon livre : « le Saint des Saints » – à lire ici les pages 15 et 16. J'avais déjà une devise artistique : « Non solum sed etiam / Non seulement mais encore. » Et donc, après celle de l'artiste, voici celle de l'homme : « Sta in medium / Sois debout au milieu. » 
En 2018, j'avais fait un Totem sur ce thème. Or (je ne sais plus quand), j'eus la curiosité de lancer une recherche sur cette phrase... et suis tombé sur un passage de l'Évangile selon Luc, chapitre 6, verset 8, où le Christ dit à un malade « Lève-toi et sois debout au milieu. »
La sentence est à rapprocher du plus célèbre : « Lève-toi, et marche », avec la nuance, et dualité, de l'état statique et du mouvement – de l'artiste et du pèlerin ? Or je crois fondamentalement que c'est du pareil au même. La dynamique relève du même principe de notre conscience active d'être au monde. La simple visibilité porte en elle-même une sorte d'élan. Avec de grandes précautions, j'irai jusqu'à dire qu'elle (la visibilité) et il (l'élan) sont exemplaires, mais en clarifiant immédiatement qu'il ne faut pas prendre ce terme comme à montrer en exemple, supposant une sorte de supériorité sur le vulgum pecus... (le commun des mortels), mais bien plus comme significatif de la nature humaine, identique à chacun – un exemple de ce que sont tous les autres.
Il y a aussi la dimension toute personnelle de ce que l'on est et ce que l'on fait, en sous-entendant que le simple fait d'être est une dynamique ! À condition de s'arrêter – se poser et méditer – sur cette conscience. C'est-à-dire d'en prendre conscience. De prendre sa conscience à bras le corps, et de la regarder en face. Il y a, dans cette réflexivité, une indéniable force mystique qui nous renvoie vers un infini... exactement comme lorsque l'on place deux miroirs face à face.
Je n'irai pas jusqu'à dire que je te tends un miroir avec ce petit menhir... mais sans doute plus un objet d'introspection, révélant, peut-être, un point d'accroche, à quelque chose.


 

Bois, pierre, sciure teintée, mousse d'Islande véritable, acrylique, dorure - 10 × 10 × 9 cm - 136 g - novembre 2025

80 €

 


 
 
 
 

 
 

 
 

 
 


 
 

 
 

 
 

 
 

 
 

 

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