l'Enfance de l'Art

 

Labyrinthe + Silhouettes

 

J'ai toujours beaucoup aimé les labyrinthes ; sa place dans la mythologie me passionne, avec Dédale, Icare, Thésée et bien sûr le Minotaure ! également cher au non moins cher Pablo Picasso. Alors que j'étais en 3ème année aux Beaux-Arts, en 1978, il y avait une grande salle avec des box individuels autour servant d'atelier, réservés aux quatrième année. Je fis des pieds et des mains pour m'en faire attribuer un - ce que j'obtins (à l'usure) au bout de 3 mois. Bien entendu, à partir de ce moment, je me suis plutôt accaparé la grande salle… Ce fut particulièrement le cas avec ce travail qui débuta par une expérimentation. Utilisant (pour peindre) de grands rouleaux de papier Kaft blanc (d'un mètre de large), j'ai fabriqué avec une sorte de passage couvert, fixant le papier sur du fil de pêche (peu invisible) accroché aux murs, et au sol sur une grande plaque de bois (aggloméré). Je le fis à l'heure du déjeuner pour faire la surprise à mes condisciples.

 

 

 

J'avais déjà commencé l'occupation de l'espace, quelques temps auparavant, en y disposant des silhouettes à l'effigie de certains élèves que j'avais fabriquées en les faisant se coucher sur de grandes plaques de carton fort, traçant leur contour, le découpant puis les peignant de couleur vives (ici, colorisation de mémoire). J'en ai faites (et installées) 9.

 

 


 

Cela plut beaucoup ! C'était élégant, ludique et chaque passage provoquait un déplacement d'air qui faisait vibrer le papier d'un murmure apaisant, un peu comme le vent dans les arbres. Alors, j'ai prolongé la structure qui occupa bientôt tout l'espace central, faisant des couloirs obligeant les personnes à suivre des trajets non rationnels pour se déplacer.

 

 

 

 

 

À droite sur la photo ci-dessus, on remarquera une grande plaque de bois sur laquelle j'ai découpé et peint les silhouettes dont on voit les débords superposés. Ci-dessous, vues de la porte d'entrée.

 

Ci-dessous, à gauche, le couloir de la porte d'entrée se développe. À droite, vue de l'intérieur en entrant.
Vues du développement :
Claudie R. et son double en silhouette :
Vues d'un petit passage couvert où l'on était obligé de se baisser :
 
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Ces vues ne sont peut-être pas claires, mais il était impossible d'avoir une représentation générale du labyrinthe, si ce n'est par le plan ci-dessous. Il y avait encore un autre phénomène amusant : lorsque l'on entendait la porte s'ouvrir, on ne savait pas qui entrait et se déplaçait mystérieusement… Cela ne gêna personne, au contraire : je n'ai eu que de bonnes réactions des élèves. Côté professeurs : aucune – bien évidemment. Il est resté en place plusieurs mois.

Les traits bleus représentent les cloisons de papier, les zones bleutées indiquent les parties couvertes, les traits rouges l'emplacement des silhouettes (dont une au sol). Mon atelier était le N° 6 (plus profond que sur le plan qui est coupé).
 


NON SOLVM ... SED ETIAM

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