présente :

 


1990 - mode MSDOS - 640 × 480 - 16 couleurs

 

Nous reprîmes ici pour la dernière fois le principe d'un (très beau) poème écrit par Denis et mis en animation par moi. J'ai choisi des œuvres de la Renaissance, et en particulier du Caravage.
En mai 2023, après avoir mis en vidéo la précédente animation pour l'anniversaire de Thierry, frère de Denis, j'ai aussi adapté celle-ci, lui adjoignant une partie d'une musique de Luigi Nono : « Contrappunto dialettico alla mente / Contrepoint dialectique à l'esprit » composée en 1968.

Vidéo :


 

Texte :

Dehors !
Arrêtez !
Cessez ce jeu macabre !
Arrêterez-vous enfin ?
Les cadavres salissent le seuil de ma porte
Et ils puent !
La foule hurle des noms que je ne connais même pas
Et je trouve plus le moyen de dormir.
 
Tout résonne…
Monstrueuse incompréhension !
Malheureuse confusion !
 
Ces gens ne savent même pas pourquoi on les tue.
Mettez-y bon ordre, gentilles brutes,
Et surtout
Faites-les taire.
 
Qui dépose une goutte de citron sur l'émail fragile de mes dents poreuses ?
Fausse alerte ! Tout est tranquille les gens sont morts ! Soir de bataille
Torture ! Affres !
Mes yeux crèvent comme des œufs
Et ma tête rebondit.
C'est donc un match !

 

Parfois,
Je suis pris de tremblements,
Ma robe alors s'agite autour de mon maigre bassin.
Je vous imagine me rudoyant,
Soudain sans respect pour ma personne.
Fragile petit être, l'épine au front.

 

Qu'on m'amène les transfuges !
Comment !
Pas de transfuges ?
On se moque !
Il y a toujours des transfuges.
C'est une habitude.

 

Les espions !
A-t-on pris des espions ?
Mais vous me tuez tout, reîtres,
Que me laisserez-vous ?
Je veux des prisonniers,
Je veux leurs yeux vides,
Leurs traits dessinés sur des museaux de bêtes.

 

À moi ! mes hommes.
On se bat,
Prenez votre part au carnage,
Frottez votre cuir au vilain !
Votre accoutrement m'a coûté assez cher !
Le forgeron n'a pas chromé vos épaules pour rien.
Tueurs ! mes tueurs !
Tuez bien que je jouisse !
Les prisonniers viendront demain, peut-être.

 

Aller !
Je vous pardonne !
Mes chiens ont trop de hargne
Et mon cœur s'abandonne.
 

Captures d'écrans :

 

 

 

 

 


 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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