monsieur Jamet - Performances

Manif Jalons - 1
Défense de l'Alsace-Lorraine
1990
 

J'ai découvert le Groupe d'intervention culturelle Jalons grâce à l'ami Lionel, qui avait pris part à des manifestations organisées par eux.
Avec lui, j'ai participé à une autre manif, fin 1988, pour tenter d'empêcher la sortie du film : « Qui veut le peau de Roger Rabbit » avec des slogans comme : « Des carottes, pas des navets ! », jugeant que ce film portait atteinte à l'image des lapins... C'était en référence à l'accueil très tumultueux du film de Martin Scorcese : « La dernière tentation du Christ » sorti peu avant.
Et donc – à la fin du printemps 1990 (dans mon souvenir) –, ils organisèrent une manif pour que la Réunification allemande n'inclue pas l'Alsace-Moselle... Avec Denis, Lionel et un autre ami, Grégoire, nous décidâmes d'y participer, et de nous costumer en Poilus pour Lionel et moi, et en Prussiens pour Denis et Grégoire, tous deux blonds et parlant allemand. De Prussiens, ils n'eurent que le casque à pointe, les vareuses étant Deuxième Guerre Mondiale. Les Poilus étaient plus conformes – costumes de la SFP –, mais nous y avions ajouté une gourde en métal pour chacun, les ayant remplies de Calva ! pour soutenir l'ardeur et la vaillance des troupes.

 


 
Nous avons d'abord déjeuné tous les quatre dans un restaurant de Montmartre, où nous avions nos habitudes : « le Moulin de la Galette », puis nous nous sommes rendus sur les Champs-Élysées, puisque la manifestation devait démarrer devant le restaurant l'Alsace, pour se rendre pas très loin, devant l'ambassade de la République Fédérale d'Allemagne.
 

 
Avant le point de rendez-vous, nous fîmes halte à l'Arc de Triomphe, pour rendre hommage au Soldat Inconnu. L'alcool ayant déjà fait son effet, nous nous mîmes à danser le French Cancan autour de la flamme sacrée... pour la plus grande joie des touristes ! qui nous photographièrent et filmèrent abondamment. Hélas, je n'en ai pas la moindre image, le photographe ami, Hervé Schuwey, qui allait couvrir notre événement nous attendant au lieu officiel. Mais il doit y en avoir dans un certain nombre d'albums au Japon... Qui sait si ça ne ressortira pas un jour ?
Nous avions convenu que seuls les Poilus retrouveraient le rassemblement, et que les casques à pointes attaqueraient un peu plus tard (par traîtrise, évidemment) tandis que les Poilus les repousseraient : « On ne passe pas ! »
Après cette victoire de haute lutte, Basile de Koch, le président de Jalons, épingla la médaille militaire sur la poitrine des Poilus qui en avaient fait barrage à la mitraille !
 

 
 

 
 

 
 

 
Malgré notre ardeur patriotique, la manifestation fut arrêtée par les forces de l'ordre bien avant l'ambassade... En fait, dès qu'on a commencé à bouger.
Nous avons donc été, en métro, prendre un autre air au Trocadéro  – comme Hitler avant nous...
 


 

 


 


 
Et, sur le Parvis des Droits de l'Homme, ce fut la fraternisation générale...  


 
 


 



  

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