date
dimensions
peinture
vernis
support
destinataire
lieu
1977
61,5 x 31,5
gouache
mat
papier sur contre-plaqué
fond Petrus
Morbihan

 

Mon vif intérêt pour l'art préhistorique date de mes débuts aux Beaux Arts, où je l'ai largement découvert – probablement avec la fameuse petite tête féminine en ivoire, dite : Dame à la Capuche, (à droite) qui fut un vrai choc esthétique, voire sensuel ! tant je trouve divinement belle cette petite Landaise âgée d'environ vingt-cinq (mille) ans. Elle est juste, à ce jour, la plus ancienne représentation humaine sculptée... Il m'a été accordé le grand privilège de la rencontrer, en 1996, dans les réserves du Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye (c'est une copie qui est exposée ; on ne voit pas qu'hélas l'original est largement fendu de l'autre côté). Quelle émotion ! lorsque je la vis sortir d'une boîte en plastique où elle repose sur un lit de coton. On m'a proposé de la prendre dans la main ! mais j'ai refusé, tant elle revêt pour moi un caractère sacré.
Je fus aussi très impressionné (différemment) par les Vénus paléolithiques, dont je ne dirai pas que ces merveilleuses sont réduites à leurs facultés de reproduction, mais dont les capacités reproductrices sont magnifiées !
Vénus de Brassempouy
Vénus Grimaldi
Je fis donc régulièrement depuis diverses reproductions ou travaux inspirés de cet art occidental le plus ancien, en peinture, sculpture, gravure ; dont cette Vénus, que je peignis sur une feuille de papier Canson, format raisin, une nuit désœuvrée de l'été 1977, à Lorient. Je la fis d'imagination, comme on dit, mais, comme on peut le voir, j'avais certainement très présente à l'esprit la Vénus Grimaldi (à gauche).
Vingt-cinq ans plus tard, alors que je souhaitai décorer mon appartement, j'allai fouiller dans mes vieux cartons à dessin pour voir s'il n'y avait pas des choses dignes d'en sortir. Tombant sur elle, je la redécouvris avec plaisir. Elle était bien conservée, mais le papier avait souffert : ayant pris l'humidité, il avait moisi et était tâché. C'est pourquoi j'ai résolu de la découper, pensant la coller sur une nouvelle feuille. Or je l'ai trouvé tout à fait à mon goût, sans rien autour. Ayant auparavant utilisé une scie sauteuse pour détourer les contours d'une ancienne gouache marouflée sur bois (peignant la tranche ensuite), j'ai songé à faire de même avec elle et le résultat me séduisit tout à fait (comme objet décoratif) ; à tel point que j'entrepris de faire une série de nouvelles Vénus en partant de ce modèle.

 

mon bureau en 2007