date
dimensions
peinture
vernis
support
destinataire
lieu
2003
76 x 38
acrylique
mat
contre-plaqué
fond Petrus
Morbihan
 

Cette Vénus marque incontestablement un tournant dans la série. Les précédentes, c'est un peu l'enfance des Vénus, car elles sont de formes plutôt simples – si ce n'est grossières (embryonnaires ?) pour les toutes premières – et s'axant essentiellement sur des déclinaisons chromatiques (et un peu de matières). Dans mon esprit, cette série avait plus à voir avec l'art décoratif (plus de contenant que de contenu) ; à partir de celle-ci, les œuvres deviennent nettement plus élaborées et diversifiées, possédant une dimension intérieure réelle, accomplie. Elles ne font pas que se montrer : elles racontent quelque chose.

Le puissant cerné noir est moitié plus fin ; le relief est franc, quasi en trompe-l'œil (avec un peu de recul). Cette évolution assez brusque est due à la forte influence d'une autre œuvre peinte juste avant : "la Greule - version 2003". À noter en passant que, comme les Vénus, cette peinture est aussi une reprise d'un thème anciennement traité (la Greule - version 1976). À noter encore que la Greule 2003 fut elle-même influencée par les Vénus pour la réalisation sur contre-plaqué découpé. Bref, elles sont toutes de la même famille… En tout cas, cette Vénus façon Greule fut un sérieux encouragement à les rendre plus artistiques que graphiques, plus expressives que décoratives. Ce qui ne l'empêche pas de décorer mon salon depuis… Elle compte parmi mes œuvres préférées, et c'est pourquoi je compte bien toujours la garder près de moi.

Je lui ai attribué le titre de "Vénus Terre" – qu'il faut comprendre comme : Terre-Mère – car elle a la couleur de la glaise originelle et sa forme est arrivée à un degré d'aboutissement idéal (conceptuel), ce qui en fait une sorte de figure emblématique primordiale, entre Eve et Gaïa.

(mon séjour en 2007)