Vénus drapée

 


 

 

date
dimensions
matériaux
support
vernis
juillet 2018
55 x 120 x 18
Mousse de polyuréthane, enduit, acrylique, tissus
contre-plaqué
satin
 

Je l'ai imaginée telle quelle... tant sur le volume que l'apparence. Or de l'image mentale à l'œuvre matérielle, il y a tout un monde ! – sans oublier la fameuse et superbe interrogation de Pasolini à la fin du Decameron : « Pourquoi réaliser une œuvre ? Quand c'est une si belle chose de seulement la rêver... / Perché realizzare un' opera ? quand' è così bello sognarla soltanto... »

Le volume était le premier problème, à cause du poids possible de matière. J'ai donc pensé à quelque chose de très léger : de la mousse expansive de polyuréthane. J'ai donc employé des bombes, en mettant approximativement plus ou moins de matière selon les zones. Cela donna un forme informe, dont on distinguait mal ce que cela pourrait donner. Je l'ai d’abord taillée au couteau, puis poncée, et recouverte d'enduit avant de pouvoir la peindre en faux marbre. Ce fut assez long car je ne suis pas sculpteur et que ce fut plus compliqué (pour moi) qu'il n'y paraît. La mousse laisse aussi quantité de manques qu'il est fastidieux de combler. L’œil est fait d'un pâte plastique durcissante.

La partie peinture fut plus aisée, car c'est juste une technique, cette fois plus simple qu'il n'y paraît.

Pour le drapé, j'ai d'abord songé à tremper un drap dans le l'eau avec du plâtre, puis le disposer et attendre qu'il sèche (comme je le fis pour la Chose à Dire 75) avant de le peindre en doré. Pressé par le temps – ayant une expo qui approchait vite –, j'ai finalement opté pour ce tissus lamé doré, lequel dégage une brillance que la peinture n'aurait pas eu.

Et donc, pour une fois, l'ensemble de l’œuvre ressemble bien à ce que j'avais conçu.

 
 

 
Petrus - Vénus drapée (37)

 
 

 
 

Détails :


 
 

 
 

 
 

 
 

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