J'ai vu beaucoup de peluches avant de choisir ce nounours (j'ai un peu trop forcé sur les salissures). Le collage des feuilles fut délicat – j'ai utilisé de la colle Néoprène en bombe, en en mettant aussi dessus pour solidifier les feuilles. Cette œuvre restera très fragile, mais il n'est pas interdit de remplacer les feuilles éventuellement détériorées.

Au départ, je ne trouvais pas de phrase, et c'est lors d'un pique-nique dans un bois qu'elle m'est venue. Comme chacun le sait, il s'agit du titre d'une ronde enfantine, mais à double sens (comme souvent). Elle raconterait la lutte de Louis XIV contre la prostitution, lors de la construction du château de Versailles. Ces dames officiaient d'abord dans les bois alentours, puis en maisons dont le fronton étaient garni de lauriers. D'où le : « Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés. La belle que voilà ira les ramasser. » D'autres  disent qu'elle aurait été écrite par la marquise de Pompadour... certainement avec un sens proche. On peut l'écouter ici. 

J'ai fait un tirage du texte à l'imprimante et l'ai collé sur l'étiquette textile de la peluche. Le rendu final correspond bien à ce que je voulais exprimer. Le grand fond fut rajouté en septembre 2016.

La scène est dramatique, mais on peut aussi en avoir une lecture moins tragique en pensant au thème (récurant) de la perte de l'enfance – et de l'innocence.