des Choses à Dire
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à force d'essuyer des revers tout finit par tomber en poussière |
Janvier 2012. Carton, papier peint, brosse - Cadre argenté.
Vue de côté :
J'ai commencé par prendre un cadre argenté et chercher un fond adéquat. Ce papier peint (ayant des reflets nacrés) était celui de ma chambre du temps de la précédente locataire ! Satisfait de l'accord, j'ai ensuite vite choisi la vieille brosse à habits parce que s'harmonisant parfaitement dans l'ensemble, aussi bien dans la forme esthétique que dans l'esprit intentionnel. J'avais acheté l'objet peu de temps auparavant, à une dame très sympathique qui le tenait de sa grand-mère. La chose n'était pas très spectaculaire, mais elle me séduisit. Aussi bien avec le papier peint que la brosse (et en général pour les objets de la série), j'aime particulièrement le lien de toutes ces choses avec des temps passés, des histoires, des vies, des êtres et moi, et mon travail qui les projette dans une dimension totalement autre. C'est un aspect qui compte beaucoup ; et, même si certains sont plutôt désuets, voire ridicules, ils suscitent chez moi plus de tendresse que de moquerie (et jamais de mépris !). À les manipuler, j'en suis touché. Pour le texte, j'ai tout de suite voulu quelque chose de poétique. J'ai donc commencé à fouiller dans ma mémoire et divers recueils pour rapidement me rendre compte que je faisais fausse route. Avec une brosse, qu'est-ce qui pouvait dialoguer ? Il était évident que je devais composer la sentence moi-même, et ce fut fait sans difficulté à l'exception d'une ennuyeuse hésitation entre : « tout finit », « on finit » ou : « ça finit ». J'ai été également très satisfait des lettres autocollantes dont le faible contraste s'intègre à merveille, incitant à y prêter plus d'attention sans aucunement déranger l'ensemble. À noter que j'ai fait cette uvre le même jour (20 janvier) que la précédente. Autre texte envisagé : J'ai essuyé bien des revers à mon endroit. |