Tohu Bohu est un recueil de 3 contes philosophico-spirituels – bien que la mention philosophique soit tout à fait exagérée, n'étant pas un philosophe mais, d'abord et avant tout, un artiste (peintre, écrivain et compositeur). Le premier est d'inspiration judéo-hassidique, le deuxième islamo-soufi et le troisième christiano-gnostique – ces appellations étant plus à prendre comme des raccourcis de commodité qu'en tant que références emblématiques. Je tiens à préciser qu'il n'a jamais été dans mon propos de faire une trilogie touchant aux religions des livres. J'ai conçu chacune de ces histoires séparément et l'on verra en son temps qu'elles sont de style et d'orientations très divers (on pourrait dire qu'elles sont de la même mère mais de pères différents) et je laisse à tous le libre arbitre d'en faire le tri. Après avoir longtemps hésité entre les fondre en un seul volume ou les dissocier, j'ai finalement opté pour une solution intermédiaire : des livres distincts faisant partie d'un ensemble. Tout compte fait, j'aime bien cette idée de ne pouvoir les réunir complètement, ni les séparer totalement.

Ces ouvrages ne sont pas à proprement parlé de la littérature, dans leur intention. Bien sûr, pour les modeler, je prends à pleines mains ma grosse pâte scripteuse que je vais pétrir avec une part de poésie, une part d'humour, une part d'émotion, et tous les ingrédients stylistiques dont j'ai l'usage ; mais, – et c'est à mes yeux le plus important – en guise de levure, je vais avoir recours à une certaine spiritualité. C'est elle qui va imprégner l'ensemble et faire prendre forme au magma qui va gonfler à la chaleur de ton âme sur laquelle je compte bien pour le faire dorer.

Voir :

La petite histoire du Schmoyzlner de Gulinka