Petrus Petrum dixit
L'enregistrement de ce disque eut lieu à Paris, chez et grâce au matériel de mon cousin Denis, en janvier 1999. Je le fis, seul, assez rapidement (rien qu'un jour pour les huit premiers morceaux, par exemple), ne cherchant pas à peaufiner ce qui ne doit pas l'être. J'écris, en général, mes poèmes d'un seul jet et ne les retouche que rarement et fort peu ; ça vient ou ça ne vient pas, mais ça ne se travaille pas. J'ai donc procédé de même pour la mise en onde, ne faisant qu'une seule prise, sauf en cas (rare) d'erreur par rapport au texte et pour Miserabilis qui nécessitait 3 voix. C'est après l'enregistrement du texte que j'improvisais la partie musicale de fond, au clavier, avec une seule prise par instrument. Le résultat d'ensemble garde donc un côté un peu rugueux, pas trop poli. C'était indispensable pour en conserver la dimension humaine. Le choix des textes fut un peu hasardeux et ne relève d'aucune visée particulière, hormis de donner un aperçu de ma production poétique. Voir la section Livres : SVM, AMO, et Vrais Semblables. À noter que le morceau Extrême de naissance était au départ classé dans MEMO et est aujourd'hui passé dans le recueil SVM. Ce ne sont donc pas des morceaux choisis, mais des morceaux épars ! SPARSÆ PARTES |
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N°
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Livre
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Titre
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Durée
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-Intro SVM |
3’ 14"
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SVM
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-Marché du Vice |
2’ 41"
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SVM
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-Barabbas |
5’ 26"
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SVM
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-Là-Bas |
3’ 46"
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SVM
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-Miserabilis |
3’ 50
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SVM
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-Petrus déglingué |
5’ 27"
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SVM
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-des Hordes |
2’ 02"
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SVM
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-de peu |
1’ 35"
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SVM
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-Messe |
4’ 30"
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-ImproviStation I - 2 |
5’ 18"
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-Intro AMO |
0’ 34"
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AMO
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-Baignade interdite |
1’ 28"
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AMO
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-Grafouteurs |
2’ 14"
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AMO
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-des corps |
2’ 22"
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-ImproviStation I - 3 |
2’ 22"
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-Intro MEMO |
0’ 15"
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SVM
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-Extrême de naissance |
6’ 00"
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-ImproviStation I - 4 |
1’ 05"
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Vrais
Semblables
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-Intro NARRO & Dog |
12’ 42"
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-ImproviStation I - 1 |
3’ 37"
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Textes enregistrés
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Le
6 août 1983, alors que nous étions, je ne sais où,
dans Paris, avec mon cousin Denis, et que nous allions rentrer chacun
chez soi, en métro, celui-ci proposa comme jeu l’écriture
d’un poème durant le trajet, à se lire au téléphone
à l’arrivée, avec comme thème imposé
: le
marché du vice. C’est probablement ma première
composition sérieuse. C’était encore très
cahoteux (à cause du métro ?), mais il y a là-dedans
quelques amorces du discours poétique tel que, non pas je l’entends,
mais je le parle.
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Écrit
face
aux Pyrénées, le
soir où j’ai arrêté mon pèlerinage vers
Saint-Jacques de Compostelle. Un résumé de l’aventure,
un peu pathétique, mais pas désillusionné. Je l’ai
légèrement retouché en l'intégrant au livre.
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Poème
sur le pèlerinage (et non pas du),
en ancien français, sous la forme d’un chant à couplets
hétérométriques sur deux rimes, avec refrain. Le
titre se souvient que dans miserabilis (digne de pitié,
qui se lamente) il y a mirabilis (admirable, merveilleux).
Certains mots sont inventés, certaines tournures improvisées,
au jugé. Que les érudits ne m’en cherchent pas querelle
: j’ai usé de libertés que j’eus sans doute
pu prendre si je l’avais écrit au XVème siècle.
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Je
reste étonné de la parcimonie de ma production dans cette
catégorie –
SVM
–
pourtant la plus universelle. Ainsi, la pliure de la page entre ces
deux poèmes représente un an et demi... Ce n'est pas du
tout l'impression que j'en garde. De fait, ils sont très proches,
au moins dans l'état de désordre où j'étais
pour la composition. Beaucoup (trop) de Je ; un je
étroit, comme le chemin supposé conduire au vénérable.
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Les
poésies amoureuses du recueil AMO
se réclament du genre courtois, galant, avec cependant plus d'acuité
érotique. Les textes y sont classés selon un compromis
entre les thèmes (personnages ou types de situations) et la chronologie
de l'écriture, importante d'un point de vue stylistique.
« Grafouteurs » est un souvenir de mon pélerinage sur le chemin de St-Jacques, en arrivant sur Bordeaux. La sensualité y fut souvent présente car mon esprit, autant que mon âme, furent attentifs à tout ce qui est, visible ou non. Le poème, « des corps » me fait penser à celui de Cavafis : « Une nuit », sans me souvenir si c’est une coïncidence ou si je l’avais déjà lu... |
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Ce
soir du 11 novembre 1997, alors que je reprenais l'introduction du recueil
MEMO,
je dus m'arrêter immédiatement au beau milieu d'une phrase
pour me jeter dans la rédaction de ce poème –
suite lyrique pétrie de matière bretonne. Il est curieux
que la pensée, suivant une voie logique, ait aussi soudainement
des fulgurances d'une toute autre nature. Ce n'est pas la première
fois que cela m'arrive mais c'est toujours surprenant et assez excitant.
L'écriture en fut rapide et quasiment sans repentirs. Je me sens
en cela proche de l'expérience du cher Rilke pour ses non moins
chères Élégies de Duino. Je ne suis évidement
pas à sa hauteur quant au résultat, mais je reste persuadé
que le phénomène relève des mêmes causes.
Ce qu'elles sont est une autre histoire...
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Cette
courte nouvelle est d'abord un exercice de style où je me suis
essayé à la neutralité - genre assez éloigné
de mon tempérament littéraire coutumier facilement délirique
(délirant lyrique). J'ai choisi un titre en anglais puisque l'action
se passe en Angleterre. Il signifie que, tôt ou tard, chacun a
son jour de chance.
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