la Vie d'Artiste...
J'ai vu le jour, la nuit, au bord de la terre, en Bretagne, y passant une enfance heureuse, sous une éducation bourgeoise & catholique, où tout ce qui touche à l'art fut totalement absent. Études (assez) secondaires chez les Jésuites qui m'apprirent à apprendre , interrompues d'ennui pour m'hasarder aux Beaux-Arts. Je m'y découvre artiste, définitivement. Au meilleur de cette Enfance de l'Art, je peins façon "figuration libre" (avant la formule) et m'intéresse aussi à des interactivités uvre/spectateur. Poussé par le désuvrement provincial, je m'installe à Paris (où je suis resté 11 ans). Mes orientations plastiques changent c'est la Pubarté et se tournent exclusivement vers les personnes, par des portraits et des scènes vivantes (d'après photos), dont je fais souvent partie. Vers 25 ans, je commence à gagner ma vie comme infographiste, sur les tous premiers micro-ordinateurs ; activité poursuivie pendant une quinzaine d'années. Artistiquement, je délaisse les thèmes personnels et m'attaque à des techniques anachroniques : fresque, tempera à l'uf, reprenant dans les Règles de l'Art de grands sujets religieux, mythologiques, théâtraux. Cela coïncide avec un retour en force de ma foi chrétienne (mise en sommeil vers mes 15 ans). C'est un peu plus tard que j'ai commencé à user de la formule latine : « Petrus pinxit / Pierre a peint [ceci] » ou : « Petrus fecit / Pierre a fait [cela] », reprenant une tradition de peintre de signer de son prénom. Je vais donc prendre Petrus comme nom d'artiste, complètant souvent la signature de ma devise artistique : « non solum sed etiam / non seulement mais encore...» Après certaines réticences, je commence à utiliser l'outil informatique pour ses capacités nouvelles bien qu'alors très succinctes et vais notamment réaliser une série d'animations mettant des poèmes en images. Par ailleurs, j'expérimente le domaine musical via des chansons légères ou des performances sonores déjantées ; mais aussi, grâce à l'ordinateur, une étude plus approfondie de partitions classiques. De retour en Bretagne où je réside depuis j'étendis mon champ d'activités artistiques à la littérature et la composition musicale. Mise à part la technique (qui s'acquiert par le travail), le principe créatif s'adapte facilement à différentes formes d'expression. Mes premiers écrits furent poétiques et pornographiques ! trouvant dans ce dernier genre une forme commode, universellement compréhensible, et assez facile à pratiquer. Cette combinaison s'est avérée être (pour moi) une bonne école d'écriture, mais j'ai abandonné les délires phantasmatiques dès que je me suis senti plus apte à m'élancer en littérature. C'était plus excitant. En musique, j'ai continué à servir la poésie par la composition de mélodies (chant, piano & violoncelle) sur des poètes français, m'aventurant ensuite sur la forme orchestrale dont des poèmes symphoniques essuyèrent les plâtres Je parvins tout de même à écrire une symphonie (classique) et une messe solennelle dont la motivation fut sensiblement plus spirituelle que musicale. Je me suis encore penché sur diverses formes expérimentales, surtout en improvisation. Même si mon manque de technique restreint mes ambitions, je garde en tête plusieurs projets musicaux d'importance, dont une symphonie plus audacieuse et d'autres morceaux religieux. En littérature, j'ai entamé une vingtaine de livres, les travaillant en alternance, selon l'humeur du jour. La "méthode" étant peu efficace pour aboutir à des résultats probants, il fallut ne plus me consacrer qu'à un seul ouvrage à la fois. J'aborde la poésie (écrite et/ou orale), la nouvelle, le roman, l'essai, le conte philosophique (touchant à l'art ou la spiritualité), le théâtre. L'écriture est aujourd'hui une activité au moins équivalente aux arts plastiques. Inspiré par le mouvement des "Seiz Breur" groupe d'artistes bretons d'entre-deux-guerres, voulant combiner Tradition & Modernité, l'art et l'artisanat , je me suis beaucoup intéressé à la décoration, travaillant sur des objets usuels en bois, du rond de serviette à la lunette des toilettes, en passant par des meubles, des boîtes, etc. J'ai aussi peint une série de pièces décoratives inspirées des petites sculptures féminines préhistoriques : les Vénus. Elles sont découpées dans du bois contre-plaqué et c'est un principe dont j'aime user depuis en peinture, particulièrement pour plusieurs grands projets (de longue haleine). Je poursuis une série d'uvres plastiques (poétiques et conceptuelles) intitulée : des Choses à Dire, sur un modèle constant comportant : un objet et une phrase, sur un fond et dans un cadre. Également, et d'une manière assez proche, je suis une série d'images infographiques avec un texte interpélateur intégré, dont je fais des tirages (limités). Enfin, je me suis aventuré sur le chemin de la vidéo, soit en adaptant des animations infographiques, soit en mettant mon image et ma parole en scène, soit dans la mise en scène de textes dédiés à l'interprétation. Il est évidemment malaisé (et peut-être fastidieux) de résumer des décenies d'activité artistique. L'avantage d'un site est de permettre à qui le souhaite d'aller papillonner à sa guise entre les uvres, se moquant du genre ou de l'époque. Je ne renie rien ! ce qui ne veut nullement dire que j'aime (encore) tout ce que j'ai fait mais le parcours d'un artiste me semble une dimension intéressante et j'aimerais assez que le mien te dise quelque chose. Chacun voit, lit, entend, comprend une uvre d'art à sa manière, unique, combinaison du reflet de l'uvre dans l'âme de qui la contemple. |