Petrus fecit - l'Enfance de l'Art

Pochette de disque (autoportrait)

1976 - 31 × 31 - Encre de Chine et crayons de couleurs sur papier Canson.

À cette époque, les pochettes de disques (vinyles 33 tours), c'était une vraie forme d'expression artistique qui avait une grande importance. Je m'y suis donc benoîtement essayé, avec un bonheur… très relatif. Si je mets ce genre d'horreur sur le site, c'est pour bien mesurer le niveau d'où je suis parti.

Mobile

À partir de présentoirs commerciaux restructurés et peints (laque), plus des tés et de la ficelle, j'ai confectionné ce mobile dont chacun des 4 étages pouvait tourner, les plateaux oscillant verticalement grâce à la souplesse des tés et/ou tournant sur eux-mêmes. C'était un assez bel objet et le dynamisme fonctionnait bien. Le seul inconvénient étant son encombrement.

1977 - Assemblage divers sur présentoir.

Coussins

Très tôt, j'ai aimé d'autres supports d'expression que les traditionnels. On voit ici des coussins avec des reproductions diverses : le buste de Nerfertiti (première utilisation de la peinture or !), une case BD de Mandrika ("Vous savez jouer au bridge j'espère !"), le logo du groupe de musique Yes (design : Roger Dean), et d'autres dont je ne me souviens plus... Je fis aussi des assiettes.

1977 - Peinture sur tissus.

4 Pages d'Écritures
À toutes les périodes de mon parcours artistique, j'ai intégré du texte à l'image. Cette propension m'est naturelle depuis le début, peut-être parce qu'ayant dévoré de façon presque exclusive des bandes dessinées durant mon enfance et mon adolescence (pratique totalement abandonnée à l'âge adulte). Sans doute aussi par une attirance aussi forte qu'encore inconsciente et qui ne se réalisera qu'avec l'écriture poétique et littéraire, après 15 ans d'exclusivité plastique. Cependant, le texte devint vite un élément graphique à part entière, intégrant une dimension spécifique supplémentaire, créant une nouvelle perspective. Bien entendu, la forme de sa représentation est importante, pouvant se suffire en elle-même, comme c'est ici le cas. J'ai également souvent cultivé un goût pour l'hermétisme dont on retrouvera aussi un peu partout des traces énigmatiques.

1977 - gouache sur papier Canson coloré - 24 × 32

Vitrines de Noël



Une association de commerçants d'une rue proche des Beaux-Arts avait confié à ceux-ci le soin de décorer leurs vitrines de Noël (moyennant finances). Avec un ami, nous en fîmes deux : l'une de robes de mariées, où nous représentâmes : le mariage du Père Noël (avec deux épouses) & l'autre d'un fromager, où nous reconstituâmes deux scènes : le Joueur de flûte de Hamelin et le Corbeau et le Renard.


1977 - Polystyrène, pâte à modeler, coton, papier.

Je suis de mauvaise humeur

Autour de 1978, alors que nous étions entre amis sortant le soir pour aller dans un night-club, j'ai subitement demandé au conducteur d'arrêter sa voiture à la hauteur d'un large panneau indicateur. J'étais de fort mauvaise humeur (pour des raisons que je préfère taire afin de laisser s'exprimer l'imaginaire de chacun) et j'ai eu la brusque envie de l'exprimer, me servant du panneau comme exutoire. J'avais une bombe de peinture noire et j'ai tracé à grandes lettres l'inscription. Cela donna lieu à un entrefilet avec photo dans la presse locale (reproduit ci-dessous), sans lequel je n'en aurais pas de trace aujourd'hui. Ce fut mon premier succès grand public ! car le bombage resta intact pendant deux ans, amusant beaucoup de monde. Hélas, des autonomistes crurent heureux y ajoutèrent un "Bzh" quelque chose, en rouge, et tout fut effacé le lendemain.

Cri du cœur - 2

1977 - papier gommé et marqueur sur papier - 65 × 50 (environ)

J'avais tout d'abord fait une planche où il était écrit : "Je vous encule ! bande de débiles à la con…" laquelle était affichée au mur au dessus de ma place (en 2ème année). C'était juste une petite provoc' bien innocente, mais ce ne fut pas du goût du directeur qui l'arracha et la déchira ! Je fis donc celle-ci en remplacement (et personne n'y toucha).

Affichette pour la Fondation Émile Loubet

1979 - sérigraphie sur papier - 30 × 50 (environ)

J'ai créé la fausse Fondation Émile Loubet (président de la république de 1899 à 1906, dont le simple nom me plaisait) par jeu et pour habiller d'une structure ayant une apparence officielle pour diverses performances artistiques. J'ai imprimé une série d'affichettes sur des papiers peints (tous différents) à partir d'un tampon, le texte en russe ayant été créé par lettres transfert, le tout étant agrandi par photographie.

Parmi mes activités artistiques primitives, j'aimerai signaler qu'en 1979 j'écrivis ma première (petite) pièce de théâtre – pour un travail de groupe, à 4 – dont nous fîmes également les décors. Elle s'articulait en plusieurs tableaux entrecoupés de chansons façon réaliste, composées et interprétées par l'un de nous, Christophe Moulin. Elle fut jouée une fois, aux Beaux-Arts. On retrouvera le texte et de plus amples informations sur la page dédiée : Hommage à la Famille.

À cette époque, je fis aussi quelques expériences musicales avec des compères en enregistrant des performances sonores (dont je n'ai pas de traces), chose qui me plut beaucoup.