C'est tout naturellement que j'ai songé à un jeu de Scrabble comme objet/support à une mise en phrase. J'en voulais un qui ait beaucoup servi, par besoin d'une certaine charge émotionnelle, comme souvent avec tous ces objets, ayant nécessité d'une forte empreinte humaine, celle des personnes qui en ont eu l'usage, y laissant une trace invisible à l'œil mais perceptible au cœur. Je l'ai trouvé dans une brocante, tout à fait répondant à mes critères et souhaits, selon la dame et son fils qui me l'ont vendu, celle-ci insistant pour me dire que cet objet les avait accompagné dans d'heureux moments.

En même temps que cette idée, j'avais pensé à la phrase : « Nul n'est censé ignorer le sens des mots », mais c'était un peu âpre et sec. Il m'est vite revenu en mémoire l'un de mes aphorismes se rapportant à l'écriture poétique : « Mettre des mots là où il n'y en a pas. » J'ai ensuite hésité avec les variantes citées ci-dessous, qui disent quelque chose de proche mais avec des nuances importantes qui me plaisent aussi et que je mettrai si j'en fais des variantes, comme je le prévois.

Pour le grand fond (ajouté en juillet 2014), j'ai voulu une ambiance cosy, genre club anglais.

Autres textes envisagés : Je mets des mots là où ils manquent / Mes mots se mettent à la place des autres.

Le principe de cette animation m'est venu très vite, tandis que la réalisation fut un peu fastidieuse – mais d'un résultat me convenant assez. Bien sûr, l'ensemble rempli de lettres forme un message… J'y ai associé une de mes improvisations musicales.

Musique : Petrus, Cantiga (in « ImproviStations III »).