des Choses à Dire

55 - Je suis la Lumière du Monde

 

 

 

 

Décembre 2011. Medium, pierres de parement, métal, lettres plastique, dorure - Cadre doré.

Cette œuvre est clairement une profession de foi.

La lumière tient une place essentielle dans la religion hébraïque, et une partie (seulement) est passée dans le christianisme. J'ai donc trouvé naturel de combiner la Ménorah et la citation de Jésus-Christ (Jn 8, 12 et 9, 5) car je les trouve très en rapport – et non en parallèle ! puisque les parallèles ne peuvent se rejoindre... (même si elles vont dans la même direction) tandis que ma démarche est plus d'insister sur la liaison que sur la séparation entre ces deux traditions spirituelles.

J'ai cru bon (et juste) de distinguer (et non de séparer) : Je suis et : la Lumière du Monde. « Je suis » est la formule que la tradition chrétienne a retenu pour la définition que D.ieu donne de Lui-même, à Moïse, lors de l'épisode du buisson ardent (Ex 3, 14) : « D.ieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il dit : « Voici ce que tu diras aux Israélites : "Je suis" m'a envoyé vers vous. » Il convient de préciser que le texte original en hébreu (éhié ashèr éhié) dit plus exactement : « Je serai qui je serai ». Mais enfin, dans tous les cas, il est important de comprendre que D.ieu se réfère à l'existence même ; incluant passé, présent et futur, qui sont des notions circonstancielles (au monde matériel) et non essentielles (au monde spirituel).

Le fond mural fait référence au Temple de Jérusalem, ayant un air de ressemblance avec le mur occidental de fondation qu'il en reste – le Kotel, très improprement dénommé : Mur des Lamentations. Il y avait une grande Ménorah d'or (prise par les Romains, en 70) dans ce Temple où se rendit le juif Jésus.

À noter que ces pierres étaient celles de la Chose à Dire42, que j'ai ni plus ni moins "détruite" (en grattant l'ancien texte en pastel gras), car je trouvais ce fond juste parfait pour celle-ci et que je ne voulais pas du même pour deux numéros. Le mur de la Chose 42 étant moins fondamental, j'ai résolu d'en faire un autre (et donc refaire l'œuvre complète) pour soutenir : « À quoi bon ? »