Chacun connaît la très belle chanson de Prévert et Kosma : les Feuilles mortes, dont j'ai utilisé un vers. C'est la sixième Chose à Dire dont la sentence reprend le texte d'une chanson. Celle-ci m'est tout naturellement venue lorsque j'ai récupéré la pelle rouillée (chez l'ami Julien). Ayant déjà utilisé de vraies feuilles mortes – c'eut été sans portée forte ici –, j'ai vite pensé à des lettres anciennes, témoins d'histoires qui se fondent dans le temps. La nature de ces histoires est multiple, même si l'on songe plus spontanément à des histoires d'amour. Certaines le furent, car j'ai lu leur contenu, mais selon diverses formes. De nos jours, les lettres papier disparaissent, et c'est bien dommage pour certaines expressions de sentiments, et la permanence matérielle de tendres souvenirs. « Et le vent du nord les emporte dans la nuit froide de l'oubli... »

Pour illustrer les lettres mortes, j'ai choisi de ne prendre que des courriers qui me furent adressés - alors que seule celle du dessus en fait partie, pour l'œuvre matérielle.

Musique : Joseph Kosma / Les feuilles mortes (intro).