Bien souvent, les braves gens se moquent de l'attachement d'une personne âgée pour un insignifiant petit animal, qui plus est s'offusquant des soins prodigués et de l'argent dépensé en conséquence – « alors qu'il y a des gens qui couchent dehors ! et des enfants qui crèvent de faim… »

Évidemment, ceux qui parlent ainsi ne vont pas aller les chercher, les SDF, ni n'agiront pour autant contre la misère du monde – à part un soupir devant la télé. Encouragés en cela par des médias largement jeunistes, ils seront en outre facilement prompts à se moquer "des vieux", ou avoir des a priori contre, jusqu'à un certain dégoût. Le vieillard est un être méprisable pour une grande part de la société (y compris les SDF), du simple fait de son âge…

La petite bête s'en fiche, elle, de la tête de sa maîtresse, lui manifestant une affection inconditionnelle. L'animal de compagnie en est une, de compagnie, et permet de contrebalancer un grand isolement physique et affectif, lequel est une souffrance – à considérer comme toutes les souffrances. Les bienfaits sont immenses ! et c'est à encourager pour tous.

Peut-être y a-t-il aussi une réminiscence ou un échos d'une nouvelle écrite en 1997 : « Every dog has his day » (à lire et/ou entendre en suivant les liens).

J'ai donc choisi d'aborder la mort de l'un des deux, et le sentiment de perte qui sera peut-être le plus cruellement vécu par un petit être vivant, sans aucun intérêt pour tout le monde… sauf quelqu'un, dans l'autre.

Longues vies aux mémés à chiens, et aux chiens-chiens à sa mémère !