Je ne dédaigne pas l'esprit provocateur... et il souffle ici sa petite mélodie – plus harmonieuse à l'esprit subtil que les « ran-tan-plan » et autres « poum-poum-tchac » dont les rythmiques de tous bords nous martèlent les oreilles. Le rythme est primaire, par définition, et nous maintient collé à la terre, au sol, à la bassesse infantile de celui-ci.

Or il nous appartient de grandir et de nous élever ! pour gagner des sphères plus éthérées, que la brutalité spasmodique ne saurait troubler par les ravages sauvages de sa barbarie. Certes, bien des mystiques l'emploient pour étourdir leur âme et lui faire prendre une spirale ascendante (tels les derviches tourneurs), mais, à mes sens, l'ivresse du rythme ne fait que saouler.

J'ai déjà abordé ce thème fétiche avec l'Avis à la Population ! 13 / en Avant la Musique !, mais j'avais envie d'encore plus marquer le coup (zim-bam-boum !) avec une chose plus concrète – comme la musique du même nom que j'affectionne tout particulièrement. On lira sur la page afférente de plus importants commentaires auxquels je te renvoie.

Les partitions du grand fond sont des manuscrits de Mozart. J'ai volontairement employé une écriture peu soignée pour figurer la brutalité du rythme par rapport à l'élégance intranscriptible d'une musique qui en serait vraiment délivrée, libérée ! sauvée...