Labyrinthe VI
LVCTVS / PARTVS / DECVS / FLATVS / AEQVVS
(traduction ci-dessous)
60 × 60 × 6 cm - bois, glycéro mate - oct. 2012
La matité réussit plutôt bien, à mon goût, à ces œuvres. J'aime particulièrement son aspect absorbant ; le rendu photographique en est impossible, mais, au réel, la masse noire impressionne l'œil profondément. C'est peut-être ce qui m'a incité à pousser le procédé à l'extrême : le noir absolu – celui des profondeurs du vide céleste (qui n'est pas rien). Le sens premier de la vue – le plus sollicité d'ordinaire pour les arts plastiques –, aura peine à discerner, dans une lumière appropriée, les repères d'une extériorité matérielle et concrète. Dans ce contexte, il m'a semblé qu'une structure symétrique du plan serait plus à même de stimuler la perception intérieure, spirituelle (voire mystique), de la chose – qui reste presque toujours ma justification artistique –, laissant au placement et à la répartition du texte le soin de déranger l'œil et l'entendement. Ce sont pleinement des objets poétiques, et l'association du texte en est une évidente illustration. Je le détermine exactement comme j'écris de la poésie : en fulgurance, prenant ce qui vient pour une évidence, incontournable. Et c'est donc en méditant sur le plan que m'est immédiatement venu le choix du latin – que j'aime et que j'emploie régulièrement, dans mon expression artistique. La grande variété de sens des termes est une richesse offrant à l'esprit des possibilités de dévellopement en fractales... J'ai donc "retenu" des mots – à moins que ce ne soit le contraire – au gré de mon inspiration. Le premier, flatus, est sorti tout seul et m'incita à choisir les suivants selon ce calibre :
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Détail :
Plan de conception :