Je conçois ces Labyrinthes comme des objets de méditation, qu'elle soit poétique, esthétique ou plus introspective.

À l'image du premier labyrinthe, construit par Dédale (Daïdalos : travaillé avec art), où règne le monstrueux Minotaure (l'un des héros de mon Panthéon personnel), toute circonvolution mentale renferme toujours un monstre intime ! et sa proie victimaire, sans qu'on puisse dire qui cherche qui, ou qui fuit qui. C'est un parcours initiatique (spirituel et/ou psychanalytique) où chacun se révèle l'un à l'autre... sans chercher à démêler le fil de ce qui est question ou réponse, en confusion de l'une et l'autre – ce qui est le propre de l'art.

L'homme est perpétuellement perdu face à l'inconnu (environnement ou individu) qui le dépasse ou le surpasse. C'est un univers fermé, avec des parallèles et des croisements, sans échappatoire (visible, du dedans comme en prenant de la hauteur). Or ce n'est là qu'apparence… Notre simple regard d'humain se saurait tout voir (voir le Tout). Il y a bien une autre présence (que la nôtre) dans ce monde insensé... L'issue est là ! et c'est la seule.

Hommage à Federico García Lorca

Hommage à Fernando Pessoa

Le labyrinthe est depuis très longtemps l'un de mes thèmes fétiches. Aux beaux arts (dans l'Enfance de l'Art), j'en ai couvert bien des pages quadrillées [voir ici] ; j'en ai fabriqué un en bois (pour une table), dans le genre de cette série [ici] ; et même un grandeur nature (en papier) où l'on pouvait circuler [ici].

C'est en faisant les 3 déclinaisons de la Chose à Dire 53, que j'ai décidé d'en produire plus, sur ce modèle – en plus grand et toujours avec du texte, mais sans cadre. Les 3 premiers reprennent l'aspect des 3 Choses à Dire, mais les suivants différent. Je pense aussi varier les textes (genre : mettre une phrase complète, un aphorisme). Ceux-ci se veulent une parole silencieuse, ou plus précisément du silence exprimé.