Labyrinthe IX

 

UPEO WA MACHO
MTU
MTO
MAUA
ARDHI
horizon
homme
rivière
fleur
terre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

60 × 60 × 6 cm - bois & sciure de bois, pigments naturels en poudre, acrylique, dorure ; vernis mat. - nov. 2012

 

C'est de prime abord que j'ai voulu faire un labyrinthe sur le thème de l'Afrique ancestrale. Le dessin du plan se fit à dessein, représentant un homme stylisé, membres écartés (les bras en position de costaud), sur un horizon, dans la nature – symbolisée par une fleur, elle-même symbolisée par une croix.

Pour la mise en couleurs, seules des couleurs primaires, ou plutôt primordiales (les plus anciennement utilisées) pouvaient convenir : des ocres, plus du noir et blanc. Il se trouve que je conservais des terres ramassées par moi-même en Afrique (Maroc) et j'en ai fait usage ici, après les avoir soigneusement moulues pour les réduire en poudre. J'ai mélangé cette poudre (et d'autres pigments naturels du commerce) avec de la sciure (issue de la coupe des lattes de parois), pour la teinter à sec, en 4 tons, puis la coller sur l'ensemble (ce qui ne fut pas si commode) afin de donner un effet de matière granuleux. Ensuite, j'ai rehaussé les fonds de motifs à l'acrylique, les tranches en noir mat et les lettres en doré.

Pour le texte, j'ai opté pour la langue swahili, qui est pratiquée sur une large zone de l'Afrique de l'est. J'avais hésité avec le wolof ou le peul (langues de l'ouest), mais comme j'ai plus pensé pour les motifs à ceux, magnifiques, des peintures corporelles des peuples de la vallée de l'Omo (révélées par les superbes photos de Hans Silvester), j'ai préféré prendre une langue qui soit plus proche. C'est aussi pour cela que j'ai donné ce titre : Homme-rivière, lequel pose cette question :

Qui de l'homme ou de la rivière regarde passer l'autre ?

 

Détail :

 

Plan de conception :

 

 

Menu