Labyrinthe XII
PUTAIN / ENCULÉ / BORDEL / CONNARD / SALOPE
60 × 60 × 6 cm - bois, peintures satinées (aqueuse et laque), dorure. - déc. 2012
J'ai voulu tester l'effet de peindre le tracé d'un plan en noir (asymétrique) sur une construction différente (symétrique) – prolongeant le tracé sur les parois. Bien sûr, ça ne fonctionne qu'avec un certain recul : 3 ou 4 mètres en réel, bien en face, ou 1 mètre de ton écran. Malgré les ombres incohérentes avec l'apparence, l'effet est là. Il est néanmoins presque anecdotique, car la vision décalée (de l'axe central) offre des jeux de lignes et de plans très intéressants, d'un esthétisme que je trouve un tantinet désuet (mais délicieux). La superposition de l'imaginaire sur le réel transforme (c'est le cas de le dire) véritablement cette réalité de façade ! et l'on ne saurait plus déterminer qui domine quoi, ni la préférence de notre esprit déboussolé. C'est aussi une métaphore du mélange masculin/féminin, dans une union serrée, épousant leurs reliefs respectifs, où leurs aspects d'une dissemblance mouvante interpénétrent si bien leurs natures complémentaires au point d'en abandonner mutuellement une part à l'autre… un moment, seulement, sans doute, suspendu, mais tout le climax est là ! et l'on y laissera bien quelques regrets, lorsque viendra le temps de récupérer (son intégrité) et se retrouver seul, avec soi-même, comme avant, et quasiment comme s'il ne s'était rien passé – d'où la motivation de vouloir recommencer la tentative ! Fort de cet état d'esprit, les gros mots sont venus posséder de leur puissance cet espace tant physique que mental – chamboulé : bordélique. Et quoi, peut-être (certainement) que cela eut dit tout autre chose s'il avait été écrit : « extase / faire face / travers / idoine / poursuite », que sais-je... Mais ce n'est là qu'une vue de l'esprit : qu'est-ce que tu t'imagines !? |
Plan des cloisons :
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Plan peint :