Labyrinthe XVII
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VA-T'EN
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MARTYRE
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SAIGNEMENT
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COURS
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NU
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60 × 60 × 6 cm - Bois, papier, colle, sable, pigment, laque, dorure, plastique - Août 2015
En tant qu'aficionado de Picasso, la corrida ne peut me laisser indifférent. Enfant, j'en ai vu en Espagne – notamment avec le sublime El Cordobés ! – et il faut reconnaître que j'ai aimé ça. Depuis, je suis bien plus sensible à la souffrance animale et je doute que je supporterais. Mais on est (peut-être) plus ici dans la continuité du mythique Minotaure ! (non moins cher à Picasso...) et si les couleurs choisies évoquent l'arène, elle se rapprochent aussi du palais de Cnossos, en Crète – même si l'image du contours extérieur est une photo des antiques arènes de Nîmes. En un mot : nous sommes donc totalement sous le signe du taureau – que j'ai crû intéressant d'inclure en figurine, aux cornes dorées. Les mots – dépecés de García-Lorca, dans son « Romancero gitano » – renvoient, dans mon esprit, aussi bien au toréador qu'au taureau, à Thésée qu'au Minotaure, ou encore à García-Lorca... sans oublier à soi-même ! luttant contre un ennemi plus terrifiant car invisible, prêt à surgir à tout moment d'une réalité onirique ! et charger, le naseau fumant et le sabot frappant. À chacun ses démons – sans savoir qui poursuit qui. Forcément, les traces de ce combat (essentiellement intérieur) seront aspergées de sang, pur ou impur, comme une souillure ou une onction. Je crois assez aux deux, dans un même élan. |
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