série Pierres sacrées
25 / Ogmios
Bois, métal ; granite, crin de cheval, or (18 carats) ; acrylique, pierre noire.
37,5 × 10 × 11 cm (la pierre) - 8,6 kg - octobre 2025
190 €
| Ogmios est un dieu gaulois – que l'on retrouve aussi en Irlande, sous le nom d'Ogme (ou Dagda). J'aurai pu écrire : « était un dieu », mais les dieux disparaissent-ils ? à partir du moment où ils ne sont plus honorés... Je ne le pense pas, en général, ni dans ce cas particulier, puisqu'en faire une représentation, même sommaire, c'est une forme de culte. Je ne suis pourtant pas polythéiste, mais suis respectueux des spiritualités qui animèrent des âmes humaines. Elles l'ont bel et bien été, animées ! et il est plus que probable que de mes (chers) ancêtres figurent au nombre. Ainsi, c'est un peu, aussi, une manière de les honorer... avec une pierre de Pierre, déposée sur nos parcours, tout autant éphémères qu'éternels. |
| C'est un costaud ! et il fut assimilé par les Romains au demi-dieu Hercule. Sauf qu'il est également un grand poète, et le père de l'écriture que j'ai employée, sous le titre et sur la pierre : l'ogham (ou écriture oghamique). Pour le titre – et sur la pierre en bas à droite – , il est juste écrit : « Ogmios ». Sur la pierre, au milieu, c'est : « le Fils du Savoir / Ogma ma Elathan ». Car Ogmiosest un maître en logos : c'est le dieu de l'éloquence. Il a des chaînes d'or partant de sa bouche, car il enchaîne ceux qui l'écoutent, par sa volubilité. De même, il entraîne ses fidèles, par la parole, vers des régions ténébreuses. Il est donc associé à la nuit, et accompagne les trépassés, vers là où vont les trépassés... dans les autres mondes – au pluriel, car tous ne prennent pas la même direction. Albrecht Dürer en a fait une gravure : |
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| Le texte gravé sur la pierre est rehaussé de rouge, à la manière des Vikings pour leur écriture runique sur des stèles. Cela permettait de mieux les voir et les lire, mais c'était également une marque de richesse / puissance, puisque ce rouge était une matière extrêmement rare, et donc extrêmement chère. J'ai déjà appliqué ce principe pour la Pierre 22 : « Maen hudek ». |
| C'est un vieillard, à moitié dégarni et à longue chevelure, pour laquelle j'ai employé du crin de cheval – ce qui, je pense, doit lui plaire... J'ai essayé de le décolorer pour qu'il soit blanc, mais n'y suis pas parvenu. Sans doute ne l'a-t-il pas voulu... |
| Enfin, j'ai signé en bas à gauche, en gaulois, toujours écrit en ogham et selon ma formule habituelle : « Pierre a fait ça / Petros auuot (awote) ». |
