Petrus fecit - Expositions / 2

Avec mon acolyte des beaux arts, Thierry Lo, nous constituâmes un mouvement (en 1981 ou 82), juste comme ça (pour faire genre). Je l'ai appelé : « TIBERE - Mouvement » en référence à l'empereur romain en exercice à la mort de Jésus Christ, et donc au début du christianisme, considérant (déjà à l'époque) que nous étions dans les temps de la fin du christianisme. Il prit le pseudo de K-ligula et moi de Néron. J'utilisai comme logo un tampon représentant un cupidon (ci-dessus) – d'après un modèle de Raphaël : « Le triomphe de Galatée ».

Nous fîmes très peu de choses à vrai dire, en commun sous ce label. En ce qui me concerne, j'avais arrêté de peindre après les beaux arts – pendant 2 ans, dégoûté d'avoir été jeté des beaux arts. À l'époque je bricolais, et lui était peu productif.

Par l'intermédiaire d'un vieil ami, je fus en contact avec les organisateurs (Art - Prospect) de cette exposition, « Réseau Art 1982 », basée sur le mécénat industriel, dont le principe était de confier des panneaux d'affichage (4 × 3 m) à des artistes. 60 à Paris, 27 à Lyon et 22 à Strasbourg pour la période du 1er au 15 juin, et 29 pour Arles et Avignon, du 1er au 15 juillet.

J'ai proposé à mon compère de faire ça ensemble. Nous étions rémunérés. Mais nous n'étions pas plus que cela décidés et sans vraiment d'idées... On a donc produit ça, lui en reprenant des personnages qu'il avait l'habitude de peindre, et moi en recyclant une planche avec des Tampons coloriés, tirée en grand à plusieurs exemplaires, découpés et collés.

Notre emplacement était situé Porte de Champerret, à droite en sortant de Paris. Je n'ai de trace que cette petite photo en noir et blanc. Une vidéo couleur fut faite où je faisais l'excentrique devant (habillé en punk), déclamant du Shakespeare (en anglais) et devisant avec un garçon qui passait par là. Elle existe peut-être quelque part...

De toute façon, ce n'était vraiment pas terrible et les organisateurs ne furent pas très contents, à juste titre ! J'ai un peu honte aujourd'hui. Si j'avais eu le cœur à peindre, c'eut été certainement mieux – ce qui n'était pas difficile. Quelques mois plus tard, en novembre 82, j'ai enfin repris crayons et pinceaux, avec la série : Tendresse sensuelle.