Travailler d'après les Maîtres anciens a, de tous temps, été une méthode d'apprentissage et de perfectionnement des artistes peintres. Je l'ai souvent fait, en commençant par l'art pariétal des hommes de la préhistoire, jusqu'à Picasso.

Le dessin est une école d'une grande rigueur, et mettre son crayon dans des traces prestigieuses n'est pas sans risques ! à commencer par celui de se familiariser avec des merveilles, d'en partager – autant que faire ce peut – une part d'intimité.

Je m'étais essayé à jouer ce jeu fascinant sur d'autres supports que ceux coutumiers, dont une palette (de transport de marchandise) sur laquelle j'ai jeté l'ombre fulgurante (ou un lumineux reflet) de la main de Michel-Ange. Le résultat m'avait plu, mais je n'avais pas pensé reproduire ce type d'expérience. C'est un ami – merci à Gilles – qui m'y encouragea, des années plus tard, en 2015. J'ai alors considéré la chose, et l'envie est venue.

Le principe est donc de reproduire des dessins, études, esquisses des âges classiques – surtout la Renaissance, mais allant jusqu'au XIXème – sur des supports détériorés, généralement en bois. Il y aura probablement aussi des œuvres de l'Antiquité. 

Comme toujours (sauf pour la première), j'y ajoute du texte, expression poétique en correspondance au temps de l’œuvre d'origine ou plus simplement d'une pensée inspirée par le dessin, contribuant plus encore à le désorienter (de l'esprit de ses origines).