mars 2022
Bleimor a
écrit ce poème – en préface
de son recueil – sur la musique du chant gallois « Ar
hyd y nos » (Au long de la
nuit) datant de 1784. J'ai opté pour deux versions : une lecture en français sur un fond musical de cet air à la harpe, et l'autre chantée en breton, sur un arrangement musical que j'ai écrit pour le Psaume de ma « Messe Cathédrale », avec la précieuse collaboration de Tristan Pichard pour m'aider à l'harmoniser. Les sons restent ceux de mon petit synthé, et ma prestation de chanteur n'est pas bien fameuse... Mieux vaut donc écouter en français d'abord. |
Version parlée en
français
Version chantée en breton
É Anù
en Tad, Hag er Mab, Hag er Spered-Santél. Revo elsé ! Pe zereu en héol de seùel, Ar en deulin ! Braset leùiné 'n em deurel Ar en deulin ! Dirag er gouleu deit arré, Nag ur blijadur dispar é Pédein é doustér er beuré Ar en deulin ! Kloh en Angelus e soñna : Ar en deulin ! Er bèleg e overenna : Ar en deulin ! Peb unan é vond d'é labour, Gounideg, moraer, michérour, Oll er Grouéans, 'veul hé Hrouéour, Ar en deulin. Er barh, é beuré é vuhé, Ar en deulin, En-des vennet stouiein eùé Ar en deulin. O Jézus, cheleuet dohton, Digoret frank dor Hou Kalon De bédenn beur er barh breton Ar en deulin ! |
Au nom du Père,
Et du Fils, Et du Saint-Esprit Qu'il soit ainsi ! Quand le soleil commence à se lever, À genoux ! Quelle grande joie de se jeter À genoux ! Devant la lumière revenue Quelle allégresse incomparable c'est De prier dans la douceur du matin À genoux ! La cloche de l'Angelus sonne : À genoux ! Le prêtre dit la messe : À genoux ! Chacun en se rendant à son travail, Journalier, matelot, ouvrier, Toute la Création loue son Créateur À genoux ! Le poète au matin de sa vie, À genoux ! A voulu se prosterner aussi À genoux ! Ô Jésus, écoutez-le, Ouvrez toute large la porte de Votre Cœur À la pauvre prière du barde breton À genoux ! |
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